Comment bien manger quand on n’a pas le sou ? (5)

Les aliments transformés sont légions dans les supermarchés sans qu’on connaisse la véritable qualité de ces produits : patés, confitures, plats préparés, pâtisseries, yaourts, glaces. De plus les dates de péremption même si elles sont pour beaucoup de produits largement inférieures à la véritable durée de consommation d’un produit font peur à la plupart des consommateurs et génèrent un gaspillage alimentaire important.

Pour cela la solution est de prendre moins de produits en magasin et d’y aller plus souvent à des intervalles plus réduits. Mais par la même occasion de perdre encore plus de temps dans les commerces alimentaires qui en ville comme en campagne sont de moins en moins souvent au bout de la rue. Et bien sûr comme il est peu probable de le faire à pied pour plein de raisons, de générer de la pollution et d’augmenter le trafic automobile. Il suffit de voir sur la communauté urbaine de Lille les embouteillages sur les voies dites rapides aux abords des zones commerciales à certaines heures pour cerner le problème.

Faire son jardin a pour avantage de permettre une récolte régulière et journalière de voir les produits les plus murs mangés avant les moins murs et surtout de ne pas les cueillir pour rien. Par exemple, des fruits peuvent mûrir sur l’arbre plutôt que d’être cueillis non murs, être conservés en glacière et dès leur sortie sur les étalages d’un commerce, commencer à pourrir inéluctablement. La conservation de vos fruits et légumes est donc plus longue malgré tout. Vous évitez les trajets qu’ils ont à parcourir avant d’arriver dans votre assiette et les mangez plus frais. De plus, ces fruits et légumes étant récoltés en quantités plus importantes peuvent servir à faire des confitures ou des gelées et d’autres bonnes choses et être conservé sous différentes formes, qu’il est difficile de faire avec les très faibles quantités achetées en magasin. Je ne parle même pas de nourrir les animaux que vous pourriez avoir, il y a déjà nos poules et nos lapins mais d’autres pourquoi pas. De plus la valeur de partage et d’échange avec la production ou le savoir faire d’un voisin entretien les rapports sociaux.

Pour d’autre produits, l’intérêt de les fabriquer seulement au moment de leur consommation est de limiter les mauvais aliments (charcuterie, sucrerie, aliments trop gras, trop sucrés, trop salés, bourrés d’additifs alimentaires dont on ne connait pas le véritable impact sur la santé). J’ai envie de faire mon pâté, je le fais en allant chercher ma viande chez le boucher, j’ajoute les éléments caractéristiques de sa préparation et hop ! j’ai un produit frais que je peux congeler si j’en ai trop ou distribuer autour de moi. Mais je sais ce que je mange. Pareil pour les yaourts, les glaces et les multiples plats préparés qu’un trouve en surgelé dans les supermarchés.

Les conserves sont une bonne façon de garder des aliments et de les consommer hors de leur période de récolte. je me souviens d’une émission de radio où on interrogeait un grand chef cuisinier canadien et qu’il disait avoir reçu en héritage de sa mère l’un des enseignements qui lui servait le plus dans son métier de cuisinier : la conservation. En partant simplement d’un fruit (ou légume) comme la tomate, les façons de la conserver sont multiples : en sauce, en coulis, accompagnés d’autres aliments comme pour la ratatouille, en bocaux avec ou sans peau, séchées en séchoir, au four ou au soleil ou confites avec de l’huile d’olive et du miel par exemple. En dernier, congelées tout bêtement.

Et ces modes de conservation possibles sous différentes formes pour tous les produits du jardin, vous permettront de manger sain toute l’année.

En prime : ma recette de tomate confites.

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