Comment bien manger quand on n’a pas le sou ? (1)

La question de comment se nourrir avec peu d’argent est primordiale.

En étant confronté à un porte monnaie vide régulièrement et en regardant les notes lorsque vous sortez d’un supermarché, vous ne pouvez être que déprimé… et là, vous vous rappelez comment vos parents faisaient quand vous étiez petit : jardin potager, poules pour les œufs, quelques lapins ou pigeons pour les repas de fête et éventuellement une oie (qui mourait toujours de vieillesse).

En ville, en appartement ou en maison sans jardin ou presque il est quasi impossible de faire quelque chose sauf à avoir quelques pots pour les plantes aromatiques et quelques tomates cerises, éventuellement sur un balcon un composteur à lombrics complètement intoxiqués par les fanes de légumes espagnols du supermarché.

Vous ne pourrez, dans ce cas, éviter de revenir à une occupation autour de la cuisine plus importante, encore faut-il en avoir le temps; une mère de famille avec trois ou quatre enfants travaillant toute la semaine sera vite au taquet niveau temps.

Par contre si vous vivez en campagne, que vous avez le temps, que vous avez un jardin suffisamment grand alors ne vous privez pas. En plus de faire pousser vos légumes et les manger frais toute l’année sans qu’ils soient traités, de pouvoir en faire des conserves, vous pourrez élever quelques poules pour les œufs, un canard ou deux, quelques lapins qui gambaderont dans un enclos fait pour eux et vos restes de légumes ne trouveront pas plus enthousiastes dégustateurs (en plus de la tortue). Si votre terrain est encore plus grand et que vous êtes un tant soit peu inoccupé, vous pourrez louer votre terrain à une chèvre qui non seulement en fera l’entretien mais vous donnera un demi-litre de lait ou plus tous les jours en règlement et quoi de mieux que le lait de chèvre.

Au départ, misez sur quelques herbes aromatiques dont le prix en supermarché est mirobolant. Vous pourrez faire pousser quelques tiges de bambou et les associer à des tomates grimpantes, l’effet est impressionnant et très graphique. Puis quelques carottes et poireaux. des salades : laitues, romaines, scaroles ou chicorées, endives, à manger crues pour les salades d’été ou cuites : choux, céleri, épinard, oseille, fenouil, en automne avec un morceau de veau. Complémentez avec des légumineuses : petits pois, haricots, lentilles, fèves. Ajoutez à cela les condiments obligatoires à une bonne cuisine : ail, oignon, échalote. Vous en trouverez bien quelques autres si vous avez encore de la place : des fruits fleurs, (chou-fleurs, artichauts, brocolis), des pousses (asperges ou bambou), des légumes-fruits (courgettes, potirons, melon) ou encore des légumes en terre comme les betteraves, navets, radis, salsifis ou les tubercules comme les pommes de terres, le patate douce, ou le topinambour.

Nous parlions des herbes aromatiques, la palette est grande et bien sûr le thym est la première à laquelle on pense suivi immédiatement du laurier-sauce (qui n’est pas une herbe mais une feuille d’un arbre méditerranéen), et ensuite comme vous voulez : romarin, basilic, persil, menthe, estragon, ciboulette, cerfeuil… suivant votre type de cuisine. Même la lavande est utilisable en plus d’être belle et odoriférante.

En plus des légumes, les fruits sont bien sûr obligatoires dans un jardin. Fruits rouges par les fraises, les framboises, les cassis, arbres fruitiers par les pommiers, les poiriers, les pruniers, les abricotiers, les figuiers permettant la réalisation de superbes tartes, clafoutis, compotes, confitures mais aussi noisetiers, noyers, amandiers pour les fruits secs avec en plus un ou deux châtaigniers pour des poêlées ou des soupes d’automne étonnantes.

Et n’oubliez pas, certains insectes peuvent être nuisibles à vos bonnes récoltes, n’oubliez jamais d’associer des fleurs à vos légumes afin d’en diminuer les ravages. En effet, ses plantes associés à des abris pour insectes permettent à d’autres d’exercer leur présence et de limiter les populations d’insectes ravageurs. Pour les conserver dans votre jardin, n’oubliez pas non plus que les mauvaises herbes ne sont mauvaises que pour l’homme et qu’un jardin sans haie, sans fleur, ni espace non cultivé et laissé un peu à l’abandon n’est qu’un jardin vide de vie.

Et en plus c’est beau.

N’hésitez pas à faire un bac à compost et y mettre tous vos déchets organiques. Travaillez par couches successives et ajouter des engrais naturels comme les fientes de pigeons ou le crottin de cheval.

Voilà.

À vos outils, fourches, bèches, plantoirs, semoirs, binettes, serpettes et brouette.

 

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