Quand on apprend une langue, il faut apprendre ces règles de vocabulaire, de grammaire et de conjugaison avant toute chose.
Si on prend une langue existante, ces régles existent et il n’y a qu’à les mettre en pratique. Par exemple, le verbe aimer est un verbe du 1er groupe. Il est transitif direct. et se conjugue avec l’auxiliaire avoir. on peut dire « J’ai aimé ma voisine ».
Doit-on reprendre dans une nouvelle langue les mêmes constructions « logiques » d’une phrase ? J’ai utilisé sur le premier article les verbes as et es. Sont-il du premier groupe ? transitif ou intransitif ? le verbe aimer pourrait s’écrire amas ou ames à l’infinitif et se conjuguer au présent à la première personne mamas ou mames suivant la signification.
Mamas cato : j’aime mon chat
Mames cato : je suis aimé par mon chat
L’infinitif de ce verbe sera donc amas car il rejoint sa conjugaison au présent dans son mode transitif direct.
Comment conjuguer ce verbe dans d’autres temps ?
passé simple : on conserve le présent du verbe avoir auquel ou ajoute l’infinitif du verbe aimer : m (je, j’) as (ai) amas (aimé) ce qui donne pour j’ai aimé, masamas. Pour j’ai été aimé on obtiendra de la même façon m (je, j’) as (ai), ames (été aimé).
Masamas cato : j’ai aimé un chat
Masames cato : j’ai été aimé par un chat
Si vous êtes un peu attentif et intelligent vous aurez remarqué que la première fois, on n’a pas écrit j’aime mon chat ou je suis aimé par mon chat mais j’aime un chat et je suis aimé par un chat.
Nous reprenons ainsi l’absence d’article en esperanto pour l’utilisation d’un terme générique indéfini. Pour considérer que le chat est défini alors nous devons ajouter un article montrant qu’on parle bien d’un chat en particulier. Soit cet article n’est pas possessif, soit il est possessif.
Dans le cas d’un substantif non possessif on utilisera le ou el ou encore la ou al ou en dernier lo ou ol à définir par la suite.
[correction du 1 novembre 2019] : j’ai bien opté pour lo, la, le.
un homme : lo mon
une femme : la feman
un être humain : le humen
les hommes : lole men
les femmes : lale femen
les être humains : lele humen
Dans le cas d’un substantif possessif, on utilisera ma ou mo ou me.
Masamas lo cato ou masamas la cata pourrait convenir : J’ai aimé le chat, j’ai aimé la chatte. De même masamas mo cato ou masamas ma cata conviendrai aussi : j’ai aimé mon chat ou j’ai aimé ma chatte. et de décliner avec mo, to, lo, no, vo, lelo. et là on a encore un problème le lo de la troisième personne du singulier pour son est le même que pour le. Le contexte devrait résoudre cela.
En dernier, j’ai avancé le terme de questo pour question dans les deux articles précédents. Faut-il dans une langue utilisé le même genre pour un mot et sa traduction. Oui, s’il s’agit d’un être genré mais pourquoi serait-ce obligatoire pour un terme générique représentant un concept ou un objet inanimé ? Question peut varier entre questo et questa. Peut-être trouverai-je une raison plus tard à dire l’un ou l’autre dans une phrase. Entre question et questionnaire par exemple. Mais on pourrait ne pas s’embêter et mettre lestaquesto ou lestoquesto pour questionnaire. La traduction littérale serait liste de questions. Donc liste sera lesta ou lesto. Je penche sur lesta car la prononciation de lestaquesto est meilleure à celle de lestoquesto dont la duplication de la syllabe to n’est pas particulièrement bienvenue.
[correction du 1 novembre 2019] : règle d’usage en cas d’un mot composé et dans de rares cas le mot composé prend pour le premier terme la forme plurielle alors qu’elle devrait être singulière et le deuxième terme prend sa forme singulière. questionnaire = lestequesto car c’est un mot composé qui veut dire liste de questions. Alors que lesta de queste reste dans sa forme habituelle car sa traduction est bien liste de questions. C’est donc devenu un mot à part entière alors que vendeur de vélos n’a pas d’équivalent en mot unique (pas dans ma mémoire en tout cas) et donc on ne peut en faire un mot composé (et pourquoi pas au fait !).
Je continue un peu sur ma lancée. J’ai indiqué la construction du passé simple pour un verbe transitif ou intransitif. Autant continuer un peu dans cette voie par la construction du futur. Jusqu’à maintenant le verbe restait dans sa forme infinitive. Là nous allons changé les choses :
mamar, tamar, lamar, namar, vamar, lelemar. soit de j’aimerai à ils aimeraient
mamer, tamer, lamer, namer, vamer, lelemer. soit de je serai aimé à ils seraient aimés.
Y-a-t-il un intérêt à avoir comme en français un imparfait et un passé simple ? Cela sera à déterminer plus tard.
On finit sur une petite récapitulation.
J’ai un chat : mas cato
j’ai eu un chat, j’avais un chat : masas cato
j’aurai un chat : mar cato
En relisant mon texte, je m’aperçois que j’ai oublié la différence entre les genres pour les articles et donc la possibilité de savoir si la phrase « parle » au féminin ou au masculin. On aura donc trois articles le pour indéfini, la pour féminin et lo pour masculin. les noms communs sont répartis aussi de cette façon comme cato, cata et cate pour un chat, une chatte, des chats. Ne pourrait-on pas aussi connaître qui parle dans la structure de phrase. Je m’explique : quelqu’un parlant d’un chat dira lo cato mais si c’est une femme qui parle, ne pourrait-elle pas dire ma cato, ma mon ? Et de définir ainsi directement dans une courte formule, le genre du chat mais aussi le genre du propriétaire du chat. Ce serait considéré comme une tournure de style. À méditer.
On avance lentement mais à chaque phrase, à chaque terme, la construction se fait un peu plus précise.
Mes articles se veulent courts afin de bien faire comprendre que la construction d’une langue n’est pas anodine, que la façon qu’elle a eu de se développer s’est fait sur des millénaires, avec des constructions basées sur ce qui s’était fait auparavant. Moi-même pour arriver à développer ces prémices, je ne peux que faire l’aller-retour entre ce qui existe et ce que je veux faire; de même que l’esperanto qui s’est basé sur les structures de plusieurs langues dont le yiddish, les langues slaves et les langues européennes comme le français, l’anglais ou l’allemand.
Je n’ai aucune prétention à faire quelque chose de fini et d’exploitable; mon but est avant tout didactique et à mon propre usage. Mais peut-être l’ai-je déjà dit ?