Création d’une langue : les couleurs

On parlait de temps tout à l’heure et de l’importance qu’il prenait dans le vocabulaire, de son omniprésence dans notre quotidien et pourtant le temps est de l’ordre de l’indéfinissable. Il est une dimension impalpable à nos cinq sens communs et l’oublier est impossible puisqu’il nous mène irrémédiablement à la mort. C’est une abstraction basé sur une réalité : le mouvement perpétuel de l’univers et seuls les mots permettent d’inverser sa courbe même si les équations d’Einstein et l’expérience infime dont on peut en avoir par les sorties hors de notre atmosphère laisse entrevoir des possibilités infinies.

Nous allons donc revenir à des concepts plus terre à terre basés sur nos cinq sens. Ici je commence par la vue et son pourquoi le plus riche de sens : la couleur. Le spectre des couleurs visibles est important et la profusion des surfaces reflètent la couleur blanche du soleil en fonction de leurs propres caractéristiques physiques et donne l’ensemble de celles-ci. Le blanc est alors le rassemblement de toutes les couleurs ou la couleur la plus pure non altéré par les éléments physiques. Le noir est l’absence de couleur et tout ce qui est noir absorbe les couleurs dont bien sûr la lumière blanche. Des expériences sur des matériaux modernes à base de nanotubes de carbone microscopiques ont permis d’obtenir un noir intense qui absorbe 99,96 % de la lumière qui la touche en absorbant celle-ci. Il n’y a donc que 0,04 % de réflexion autant dire beaucoup moins que la lumière d’un lampadaire ou un rayon de lune. Le Vantablack (oui oui, c’est le nom de cette matière destinée à la base à un usage militaire) dont les droits, ou tout du moins ceux pour son usage artistique, a été racheté en début 2016 par l’artiste britannique Anish Kapoor pour ses propres œuvres et instantanément se mettre à dos le reste du monde par cette forfaiture.

Je donne ci-dessous le nom donné en (langue de moi) pour les principales teintes en annexe. Je mets aussi un lien vers un site qui regroupe le nom des couleurs données par les romains.

  • couleur : coloro, colora, colore
  • blanc : blancha, peut s’écrire blanca et se prononcer [tʃ] ou [k] (ici j’infirme ma règle de ne pas utiliser la lettre « h ». On en parlera plus tard.
  • noir : negro (je précède les attaques de toutes sortes en indiquant que ce terme n’a aucune connotation raciste et son usage dans des expressions telles que mon negro ou nina negra ne sont que des représentations terminologiques d’une réalité beaucoup plus ancienne que l’esclavage et le racisme moderne)
  • gris : greisa
  • rouge : ruga
  • vert : verdura -> verdure
  • bleu : carulea ou iacinta (plante et fleur) en latin et esperanto
  • jaune : flava latin et esperanto
  • jaune citron : citrona ou citra
  • jaune d’ œuf ou doré : dorea -> dorure, ovea -> œuf
  • orange : oranga -> une orange (le fruit)
  • violet : violetta -> violette (plante et fleur)
  • pourpre : purprea (basque) ou purpura (esperanto)
  • rose : rosa -> rose (plante ou fleur)
  • bleu indigo : indigo
  • bleu pastel : pastela -> le pastel (plante et fleur)
  • bleu ciel : ciela mais aussi carulea
  • brun : bruna (couleur des cheveux)
  • blond : blonda (couleur des cheveux)
  • roux : roxa (couleur des cheveux)

À vos papiers et réfléchissez maintenant sur les noms de ces autres couleurs issus de la Rome antique et de leur savoir faire en terme de décoration murale sur mur de chaux ou encore par leur mosaïques qui recouvraient aussi bien le sol, les murs que les plafonds. Voici le lien :  http://www.harbornet.com/folks/theedrich/Colores/Colores.htm

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