Références des meilleures versions de Gnossienne n° 1 sur Youtube

Voici donc quelques références d’écoute de l’œuvre de Satie présentes sur Youtube. Je les classe par instrument en commençant bien entendu par le piano. En cas de multiples instruments, la classification peut se faire indifféremment dans un instrument donné si celui-ci est prédominant ou dans les versions orchestrales, ou dans une sous-catégorie comme l’origine ethnique du groupe et du genre musical, ou encore dans l’électro si la musique utilise en plus des instruments virtuels.

Voici donc.

Piano :

Version de référence à toutes les autres cette version de Pascal Rogé de 1984 dans l’album Satie: 3 Gymnopédies & other piano works

L’interprétation de Ann Queffélec dans son Album « Erik Satie » de 1988. Vous avez là les six gnossiennes assemblées.

L’interprétation de Lang Lang de 2006 pour le film « le voile des Illusions » et présente aussi à l’identique à peu de chose prêt sur ce disque. Je vous recommande d’ailleurs la bande originale complète du film par Alexandre Deplat;  Ce compositeur de musiques de films a pourtant un CV bien rempli (à consulter sur Wikipédia).

Une autre version de Ann Queffélec sur le disque Satie & compagnie plus lente et douce cette version de 2013 montre bien l’évolution stylistique de Ann Queffélec à 25 ans d’intervalle avec la version précédente. Ici l’adresse du disque complet. D’autres versions live existent sur youtube.

Plusieurs versions des Gnossiennes interprété par Alexandre Tharaud existent sur Youtube. Je vous ai choisi celle-ci. Le jeu de gnossienne n°1 n’est pas en reste avec les précédentes. À noter qu’une version qu’une Version d’Alexandre Tharaud est présente dans l’épisode 2 de la série le Jeu de la Dame. N’ayant pas vu cette série je ne peux en dire plus.

Compositeur et pianiste turc dont l’interprétation concert de Gnossienne n° 1montre à la fois les défauts du piano et le caractère de l’interprète. Le piano est ronflant et Fazil Say suffisant par son attitude dans cette video. Ce n’est certainement qu’une façade que l’homme se donne dans un pays où ces propos sur la religion et ses références humaines sont souvent considérés comme blasphématoires et à la limite de la censure et lui ont valus maints problèmes juridiques. Ici par contre on retrouve mieux l’esprit Satie malgré encore une fois le caractère du piano utilisé.

Dans les interprètes français, on mettra comme je l’ai indiqué dans la premier Article l’interprétation de  Stéphanie Elbaz et on créera un parallèle avec celle de Fazil Say dans l’utilisation d’un piano Yamaha.

Beaucoup d’autres interprètes sont présents sur internet et des versions éducatives au piano par des artistes français permettront de mieux comprendre le morceau et les particularités sinon difficultés de son interprétation. j’ai choisi la version de Erik Legaud et sa version commentée.

[edit du 10 mai 2022]

J’ai oublié car Youtube ne les montre pas directement en faisant une recherche sur « Erik Satie Gnossienne n 1 » certaines interprétations pourtant majeures de Gnossienne n° 1 :

Celle d’abord des pianistes françaises Katia et Marielle Labèque dans leur album « Sisters » (jeu par Katia Labèque). Celle de Hélène Grimaud, plus connue du grand public pour son élevage de loups que pour sa pratique magnifique du piano, et celle aussi de Alice-Sara Ott dont la délicatesse nous enchante, autant les yeux que les oreilles. D’ailleurs cette montée du bras droit si lente m’empêche de ne pas penser à celle de Fazil Say et de me questionner d’avantage sur l’attitude de ce dernier.

Je ne doute pas d’oublier encore de belles envolées sur cette courte œuvre qui charme autant les musiciens que ce qui les écoutent.

Harpe :

S’il y a bien un instrument capable de transporter l’aspect méditatif, contemplatif, nostalgique et mélancolique de cette pièce de Satie, c’est bien la harpe.

Après avoir écouter diverses versions pour harpes et flutes dont celle-ci par le duo Harfleja ou celle-ci ou encore la version à la flute bansurî de Praful et Helvia Briggen, deux versions à la harpe solo m’ont convaincu : la version de Hanna Rabe dans le musée égyptien de l’université de Leipzig et la version plus sophistiquée Dream Harp de Maria Luisa Rayan.

D »autres versions existent de qualité similaire comme celle de Lavinia Maijer ou encore celle pour violon et harpe du duo russe Grigory Tsyganov et Yulia Komarova.

Flute :

Le duo piano flute est quelque chose qui marche bien de part la complémentarité des deux instruments. L’aspect percussif du piano met en valeur la langueur de la flute et son phrasé comme dans cette version de Luke Pichman et Paolo Bertolotto.

La version solo de Praful à la flute Bansurî est bien sür dans les meilleures versions.

On retiendra aussi la version de John et Steve Hackett à la flute et à la guitare. Comme quoi, on peut être un membre éminent d’un des plus illustres groupes de rock progressif et avoir une vie cachée. Très belle interprétation de son frère John à la flute.

Guitare :

Pour rester dans le classique avec l’usage du piano, je commencerai par cette version par le banquet des sources qui malgré l’usage d’une guitare électrique est relativement conventionnelle malgré le slogan de leur éditeur Pianoandco « créations contemporaines ».

On passera donc directement à une version très courte à la guitare Cajun pour nous désengluer les oreilles.

Revenons à plus sérieux avec cette version de Otto Tolonen à la guitare classique ou celle-ci ou encore celle-ci interprété sur une très belle guitare et qui a ma préférence.

En cherchant un peu on trouve des trésors comme cette interprétation très équilibré et naturelle de Anders Miolin sur une impressionnante guitare à 13 cordes de Ermanno Chiavi. On peut l’écouter et surtout la regarder pour la précision du geste de l’artiste.

On revient maintenant au duo avec la version du pianiste dominicain Michel Camillo et le guitarste andalou Tomatito pour cette version latine et flamenco, jazz mais aussi matinée d’influences afro-caribéennes. Très belle version longue.

Violon :

On commence comme d’hab par un duo au piano (Christoph Israel) avec Daniel Hope au violon. classique et parfait.

On trouve plus le violon dans les versions orchestrales comme celle du Quartet Cinderella : 2 violons, un piano et une contrebasse et des percussions (tiens ça fait cinq) en version live ici.

On retrouve ce doublé violon contrebasse dans plusieurs ensemble interprétant gnossienne n° 1 comme par l’exemple l’ensemble de Seth Ford-Young avec en plus piano et accordéon pour des sonorités très Europe de l’est. On retrouvera la contrebasse dans les versions plus jazzy ensuite.

Violoncelle :

Le violoncelle est aussi présent en duo avec le piano dans cet enregistrement de Steven Honigberg et Joseph Yungen.

En solo mais sur plusieurs prises de son une très belle version de Schrello Classic.

Ce n’est pas un violoncelle mais une viole de Gambe ici qui accompagnée d’une guitare 8 cordes et d’une batterie nous enchante d’une version longue à cheval sur plusieurs mondes musicaux. Merci au Norchestra.

Bois, Cuivres :

Je rassemble ces deux types d’instruments vu le peu de trouvailles solo que j’ai pu assemblées.

J’ai une version clarinette et harpe ici, une version au basson et piano là, une troisième orchestrée par l’ensemble Aquilos encore ici.

Et une dernière à la trompette avec Elias Dimopulos.

Ne croyez que ces versions démérites sur d’autres parce que je ne donne pas plus de détail mais quelques fois on ne sait pas quoi dire. Je ne dois pas être un fin analyste de ce genre d’instruments.

Bon, je me reprends en vous donnant cette version digne d’un film d’Émir Kusturica ou les percussions veulent faire plus de bruit que les cuivres : Toni Kitanovski & Cherkezi Orchestra. Tonitruant !

Jazz :

Au début, je n’ai trouvé que peu de versions de Gnossienne façon jazz. La première a été celle Jacques Loussier spécialiste s’il en est des reprises de classiques et versions jazz d’ambiance. Les trois Gnossiennes présentées dans cette video ne sont pas dénuées d’intérêts On y perd un peu l’aspect mélancolique de Satie pour se retrouver en club jazz en bonne compagnie.

Les Brass Band ont l’habitude de faire feu de tout bois et de reprendre les morceaux les plus improbables pour montrer l’expertise de leur chef d’orchestre et la performance de leur musiciens. On ne déroge pas avec cette version du Vienna Art Orchestra. Mais… ou est Satie ? De là à en faire un album complet : The Minimalism of Erik Satie.

Dans cette version du Fœhn Trio. On passe malheureusement par des états différents. Le martèlement (que dire d’autre !) des phrases de Satie étant séparées par de très belles trouvailles musicales. Cela s’arrête malheureusement à 2mn30 par un passage « remix électro » inutile puis encore un passage « ambiance » pour revenir à une fin plus jazz mais le mal est fait.

J’ai eu de la difficulté à trouver de bonnes versions accordéon ou trompette. Ici les interprêtes Paolo Fresu et Richard Galliano nous enchante par ce doublé accompagné d’un piano et de percussions. À écouter dans l’album « Mare Nostrum II ».

On finira cette courte sélection jazz (mais peut-être ferais-je une autre recherche plus tard !), par un guitariste de renommée mondiale Ulf Wakenius. L’album sur lequel se trouve ce morceau s’appelle Momento Magico et il s’agit bien de cela ici.

On va maintenant entamer une petite liste ethnique des versions de Gnossienne n° 1. Quand je dis ethnique je ne dis pas forcément que ce sont des versions caractéristiques d’une région mais d’influence de cette région de par les intruments utiisés ou la façon d’interpréter le morceau. La musique est universelle, Satie encore plus et je le prouve.

Commençons par l’

Amérique du nord :

Pas de bol, je n’ai rien, certainement dû au fait que l’Amérique du Nord a le même type de culture que l’Europe et donc passe un peu inaperçue dans cette liste : J’ai déjà mis Seth Ford-Young plus haut mais ce n’est pas à proprement parler une musique originale américiane. C’est tout ce qui me vient à l’esprit si vous me trouvez des trucs exceptionnels n’hésitez pas à m’envoyer les liens pour agrémenter cette section.

Amérique (du Sud) :

Là on devrait trouver son bonheur façon Samba ou autre rythme.

Je commencerai par Chicha Libre et… pas de bol le groupe est d’Amérique du Nord plus particulièrement de Brooklin.

Je continuerai donc par Tocamundos. Il y a dans cette version une belle énergie, un plaisir à jouer démontré par les sourires constants tout du long du morceau. Sans être réellement caractéristique cette musique utilise à merveilles ses instruments un morceau très réussi qui m’a ému c’est dire.

Quand je cherchais ne belle version au bandonéon, je n’ai rien trouvé. En voici une de Maestro Tango. Mais encore une fois d’Amérique du Nord malgré le nom du groupe m’ayant orienté sur l’Argentine.

Oriental :

On partira d’une version solo au Oud de Oud Time.

B.O. de films :

Nous avons déjà parlé précédemment des versions de Lang Lang et Alexandre Tharaud dans respectivement « Les Voiles de l’Illusion » et « Queen’s Gambit ».

Ce morceau n’est pas en reste dans les films et séries comme par exemple l’épisode 5 de la saison 3 de la Casa de Papel par Stéphane Blet décédé récemment. Comme Fazil Say dans son pays, c’était quelqu’un de relativement contreversé en France et en Suisse mais aux indéniables qualités aristiques.

Cette version écourté du morceau de Satie du thème du film de Takesi Kitano « Violent Cop » est à lui seul un parfait exemple des transformations que peut subir Gnossienne n° 1 pour sublimer le film qu’il illustre. Dans ce cas, on voit d’emblée l’aspect déambulatoire d’Azuma (le « violent cop » en question) dans une bonne partie du film. Je vous ai mis en lien la bande originale complète.

J’arrête là pour ce soir. C’est loin d’être fini. Je continuerai cet article demain ou plus tard. Le nombre de versions est impressionnant et j’ai trouvé aujourd’hui quelques bijoux que je vous propose d’écouter.

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