Création d’une langue : conjugaison, voler et s’envoler

Je me pose la question aujourd’hui de savoir comment conjuguer le verbe pronominal s’envoler par rapport au verbe transitif voler (à ne pas confondre avec le verbe intransitif voler dans le sens voler un objet ou voler sa grand-mère qui pose lui un autre problème).

Les mots autour du vol m’intéresse car il y a une multitude de termes autour de cette simple racine et parmi cela des verbes transitifs, intransitifs ou pronominaux : voler, survoler, voleter, volatiliser, envoler, voliger, voltiger, revoler, convoler.

Pour certains de ces mots, ils sont dans le thème du vol d’une personne, d’un objet. Pour d’autres le sens a changé, comme volatiliser même si le fait de s’envoler est là juste en dessous ou alors voliger comme terme spécifique de couverture (de charpente en fait) qui provient certainement de voilure lui même issu de vol. C’est d’ailleurs une série de mots auxquels je n’avais pas pensé dans ma terminologie autour de la racine vol.

je peux donc ajouter à la liste de l’article Création d’une langue : les familles de mots :

  • voile
  • voiler
  • voilé
  • voilier
  • voilure
  • voilerie
  • voilage
  • voilette
  • voileur
  • voileux
  • voilerie
  • voilière
  • voilement
  • voile-manteau
  • Voiles

mais encore

  • voltiglole
  • vole
  • volant
  • volanter
  • volins
  • volue
  • volte dans volte-face (ou volteface maintenant)
  • voltigement
  • vol-au-vent
  • volageté
  • volateur
  • volatine
  • convoler
  • volée

mais toujours et cette fois dans le sens de robler

  • vol
  • voler
  • voleur
  • volable
  • volereau

même en astronomie on trouve des constellations avec cette racine

  • Volle
  • Vol

Et quand est-il des volcans dont les phénomènes ont bien sûr donné au dieu Vulcain à la fois son nom et son métier ? Le lancer des pierres, des cendres et autres fumées s’éloignant si haut dans le ciel ne s’approcherait-il pas du vol ? Je ne parierai pas de cette origine commune et pourtant.

Je n’ai certainement pas fini cette liste et le jour où je finirai leur traduction j’aurai avancé d’un grand pas à définir l’esprit de Fracabas qui, à n’en pas douter par sa place au milieu de la Méditerranée, est un pays de navigateurs, de pécheurs dont la fabrication des bateaux et leur perfectionnement au fil des siècles a certainement donné un vocabulaire riche dans cette discipline. Il est aussi pareil à certaines îles comme la Sicile ou les îles Canaries ou encore l’archipel de Santorin formé par l’explosion de son volcan et qui aurait provoqué les sept plaies d’Égypte et la disparition minoenne par un tsunami majeur. Une autre hypothèse donnerait cette île pour celle de l’Atlantide dont le mythe de Platon pourrait s’approcher si ce n’est qu’il ne parle en aucun cas pour sa disparition d’un évènement majeur comme la catastrophe dont elle a été victime. Et de revenir sur « Fracabas est-elle l’Atlantide ? ».

Bon ! Je reviens à mon sujet des verbes voler et s’envoler. Que faut-il que je définisse pour s’envoler en fracaban ? un suffixe correspondant au préfixe en est-il obligatoire ? L’envol est le changement d’un état à un autre, du passage de l’état d’être au sol à celui d’être volant. On parle aussi de s’envoler pour les étincelles qui s’échappent d’un feu et partent dans l’air. On parle d’envolée lyrique pour une chanteuse dont le chant part des notes basses et atteints des aigues impensables ou d’une personne dont la pensée soudain déborde d’un trop plein d’enthousiasme et transforme une simple réponse en une verve poétique par une tirade improvisée surprenant son entourage.

J’avoue que j’ai un manque d’imagination en ce moment sur ce sujet j’ai dérivé (par manque de voile et d’inspiration — de vent dira-t-on peut-être en fracaban). J’ai pensé simplement que le passage de mo volas à mi volas ferait l’affaire. L’analyse de mi volas donne en fait me volas mi soit je vole moi indiquant par la même la notion d’effort à s’envoler comme si je me prenais par le dos ou me poussais afin de générer la force à s’envoler. Peut-on alors attribuer à tout les verbes pronominaux cet forme comme si une force viendrai en colision avec une autre afin de former le fait de provoquer l’action. Etudions cela sur quelques verbes pronominaux.

  • s’abaisser -> je m’abaisse -> je abaisse moi -> faire une action contre soi
  • -> il t’abaisse -> il abaisse toi -> pareil, il fait quelque chose contre toi
  • se tenir bien -> je me tiens bien -> sous-tend une action volontaire donc une forme de contrainte sur soi-même.
  • s’effondrer, s’ébouler -> le château s’effondre à la suite du tremblement de terre; le talus s’éboula et bloqua la route. Encore une fois, on comme une contrainte une force qui agit.

Si le verbe est essentiellement pronominal on aura donc simplement le pronom en finale i suivi du verbe. S’il est pronominal uniquement par accident donc si le sujet est identique au complément on fera la même chose. Et donc si le sujet est différent du complément on aura l’article en o, a ou e et le complément en i. exemples :

  • mi volas, si volas-> je m’envole, il s’envole
  • mi caeras -> je me cherche
  • lele ti caeras -> ils te cherchent

ne pas confondre :

  • si caeras  -> il se cherche
  • so lu caeras -> il le cherche (en parlant d’une personne définie) ou il cherche lui
  • so lo caeras -> il le cherche (en parlant d’un objet ou autre personne ou animal) ou il cherche le capitaine

Oh ! J’ai encore un doute. J’ai mis lu pour lui alors que je n’ai pas utilisé li pour il mais si. J’ai mis soï pour soi.

Saperlipopette ! Il faut donc que je modifie cela.

Pour bien comprendre les différents cas :

  • J’ai il le pronom personnel sujet de la phrase et j’utilise so avec ses accolytes sa et se et au pluriel selo, sela et sele.
  • J’ai les pronoms le, la et le (indéfini) + les pluriels et là j’utilise lo, la, le, lelo, lela, lele.
  • Après, j’ai le on que j’ai traduit par uno car il (on) peut représenter une seule personne ou plusieurs personnes dont la personne parlant est le porte parole.
  • J’ai maintenant, il le cherche comme il cherche lui (COD) et il lui ment comme il ment à lui (COI). Je devrais soit utiliser le même mot soit utiliser 2 mots distincts comme li (COD) et lu (COI) mais j’ai déjà utilisé mu et tu pour des formules de politesse donc je vais devoir changer cela aussi si je conserve cette nouvelle notion.
    • so lo caeras -> il le cherche (en parlant d’un objet ou d’un animal, d’une plante)
    • so lu caeras, so caeras lu -> il le cherche, il cherche lui (en parlant d’un tiers)
    • si caeras, so caeras si -> il se cherche, il cherche soi-même
    • so tu caeras, so caeras ti -> il te cherche, il cherche toi

Je reprend mon lele ti caeras de tout à l’heure qui veut dire ils te cherchent si on enlève lele on obtient alors ti caeras qui veut dire tu te cherches. Ne faudrait-il pas dire alors lele tu caeras pour ne pas confondre avec ti caeras dans le cas par exemple de phrases du genre il te parle de tout et de rien, te cherche, t’embobine. En effet l’éloignement du sujet prête à confusion dans la phrase qui pourrait se traduire de 2 façons différentes :

  • so tu coversas de tute e nada, tu caeras, tu regado…il te parle de tout et de rien, te cherche, te regarde...
  • so ti coversas de tute e nada, tu caeras, tu regado…  . -> il te parle de tout et de rien, tu te cherches, tu t’embobinesso tu coversas de tute e nada, tu rcaeras, tu regado…  .te regarde...

Encore une dernière pour la route. Que fait-on dans les cas suivant ?

  • il lui parle, il parle à lui -> so lu parlas
  • il parle de lui -> so de lu parlas

J’aurai voulu supprimer le de afin de limiter l’usage des prépositions mais cela parait difficile dans ce cas. Peut-être pourrait-on utilisé so li parlas comme si c’étais un cod ordinaire.

  • si parlas (fronte lo specolo) -> il se parle (devant le miroir)
  • so lu parlas, so parlas de lu -> il lui parle, il parle à lui
  • so li parlas, so parlas de lu -> il parle de lui (en parlant d’un autre)
  • so parsas de soï -> il parle de lui (en parlant de lui-même)
  • seli parlas, seli parlas en elo -> ils se parlent, ils se parlent entre eux

Bon ! C’est un peu (trop) compliqué et je ne suis pas sur du bien fondé de l’introduction d’une nouvelle forme de pronom.

J’espère que cette forme conviendra à tous les cas et que je n’aurai pas à revenir dessus.

Et de finir sur une note d’humour.

Voilà, voili, voilou.

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